Les perturbateurs endocriniens sont des substances capables d’interagir sur notre système hormonal. La multiplicité des sources d’exposition peut avoir des conséquences sur notre organisme. L’étude de l’impact des perturbateurs endocriniens sur notre santé est aujourd’hui un enjeu majeur pour les pouvoirs publics. Quels sont ses dangers avérés des perturbateurs endocriniens et où les trouve-t-on ? WK Pharma vous offre des éléments de réponse pour vous donner les moyens de les éviter.
Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?
Selon l’OMS, « Un perturbateur endocrinien est une substance ou un mélange de substances, qui altère les fonctions du système endocrinien et de ce fait induit des effets néfastes dans un organisme intact, chez sa progéniture ou au sein de (sous) — populations ».
Les perturbateurs endocriniens ont donc un impact direct sur notre organisme. Ils perturbent nos fonctions vitales telles que la croissance, la reproduction, la nutrition, le comportement, le métabolisme et le système nerveux.
Les perturbateurs interagissent directement sur la communication entre nos cellules et dérégulent ainsi le développement normal de notre organisme.
Pour comprendre l’importance de l’impact des perturbateurs, il faut comprendre quel rôle joue notre système endocrinien. Le système endocrinien est composé de glandes (composées de cellules endocrines) qui produisent des hormones. Ces hormones sont des messagers chimiques qui stimulent la croissance, régulent les pulsions et les humeurs, contrôlent nos constantes physiologiques (glycémie, pression artérielle, etc.). Si notre système endocrinien est défaillant, c’est l’ensemble de notre équilibre qui est touché.
Les perturbateurs endocriniens sont capables :
- D’empêcher une hormone de se fixer et donc de délivrer son message.
- D’imiter l’action d’une hormone et donc de « falsifier » le message initial.
- De perturber la production et la régulation des hormones.
- De perturber le transport d’une hormone dans notre organisme.
Où se trouvent les perturbateurs endocriniens ?
Le problème des perturbateurs endocriniens est qu’ils sont partout et qu’ils sont multiples !
Il est donc extrêmement difficile de leur échapper.
Ils peuvent pénétrer dans l’organisme par de nombreuses voies : par ingestion, par inhalation ou par contact cutané.
On retrouve des perturbateurs endocriniens dans nos produits de consommation courante, dans les produits transformés, dans les produits naturels ayant été contaminés (pollution de l’air, de l’eau, des sols…), dans nos maisons, sur nos vêtements, etc., ils sont partout !
Les perturbateurs endocriniens les plus connus et leur dangerosité :
- Les alkylphénols : présents dans les peintures, les détergents, les pesticides et les produits d’hygiène et de cosmétiques, ils peuvent avoir des effets néfastes sur le développement, la puberté et la fertilité.
- L’hydroxyanisol (BHA) et le butylhydroxytoluène (BHT) : on les trouve dans les crèmes, les produits hydratants, les rouges à lèvres, les emballages alimentaires, les gommes à mâcher, certains aliments déshydratés, etc. Ces perturbateurs endocriniens présentent une toxicité avérée pour la peau, le foie, les reins, augmentent les risques de cancer et les réactions allergiques.
- Le bisphénol A (BPA) : il a été longtemps utilisé dans la fabrication des biberons en plastique. Cet œstrogène synthétique pouvant avoir des conséquences sur la croissance des enfants a été interdit dans la composition des biberons et autres contenants alimentaires.
- Le cadmium : classé comme cancérigène, notamment dans le cancer du poumon, on trouve ce perturbateur endocrinien dans les plastiques, les verres colorés, les piles, les batteries, les pesticides, le tabac, l’eau potable, certaines céréales, le lait de vache, etc.
- L’éther de glycol : il serait responsable de fausses couches, de malformation du nourrisson et d’une baisse de la fertilité masculine. On le trouve notamment dans les produits d’entretien et les peintures.
- Mercure et les ignifuges bromés (PBDE) : ils sont dans certains tissus, les meubles, les matelas, dans les produits électroniques, etc. Le mercure seul dans les piles, les ampoules, les crèmes antiseptiques, etc. Ils sont des perturbateurs thyroïdiens et peuvent causer des déficits d’apprentissage, de coordination, d’attention, de mémoire…
- Le paraben : interdit dans les produits cosmétiques à destination des enfants de moins de 3 ans, ce perturbateur endocrinien est suspecté de jouer un rôle dans certains cancers hormono-dépendant.
- Les phtalates : présents dans les emballages alimentaires à base de plastique. Ils sont classés cancérigènes et reprotoxiques (toxique pour l’organe reproducteur). Ils sont interdits dans les jouets, les dispositifs médicaux et les cosmétiques.
- Le plomb : ce perturbateur endocrinien a des effets neurotoxiques, cancérigènes, il diminue la fertilité, affecte le développement du système nerveux et mental et peut être responsable de fausses couches. On le trouve dans les batteries, les tuyaux, les gaines de câbles, la peinture de certains jouets, le PVC, certains bijoux…
- Les polychlorobiphényles (PCB) : bien qu’interdits depuis 1987, les PCB continuent de polluer nos sols et nos eaux de pêche, causant des stérilités, des cancers du sein, des malformations congénitales, des anomalies de croissances et un dérèglement de notre immunité.
- Le téflon et autres composés perflurorés (PFC) : présents dans les emballages alimentaires, batteries de cuisine, les vêtements, certaines crèmes pour le corps, etc., ces perturbateurs endocriniens augmentent le taux de cholestérol, perturbent le développement du système nerveux du fœtus…
- Le triclosan : antibactérien, antifongique, antiviral, anti-tartre, il est utilisé dans de nombreux produits : savons, dentifrice, produits cosmétiques, crème à raser, déodorants, jouets, vêtements… Il peut perturber l’action de l’hormone thyroïdienne et est toxique pour le foie et les voies respiratoires.
Comment éviter les perturbateurs endocriniens au maximum ?
Difficile de les éviter puisqu’ils sont partout et nombreux. Malgré tout, quelques gestes simples peuvent être adoptés pour ne pas être envahis par ces substances invisibles.
- Aérer son logement 20 minutes par jour, quel que soit le temps.
- Privilégiez les produits bio et vérifiez les étiquettes des aliments et produits d’hygiène et cosmétiques que l’on achète. Vous pouvez utiliser l’application Yuka pour vous y aider. L’application mobile répertorie un grand nombre de références et vous permet d’avoir la liste détaillée de ses composants, notamment des perturbateurs endocriniens contenus dans le produit.
- Préférez les contenants en verre, inox, fer, fonte ou grès pour conserver et cuire vos aliments.
- Lavez vos vêtements neufs avant de les porter.
- Utilisez du vinaigre blanc et du bicarbonate de soude en remplacement de vos produits ménagers.
- Privilégiez le bois bio avec écolabel pour vos meubles et les jouets des enfants.
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