Le syndrome d’Asperger est une forme d’autisme.
Différent de l’autisme ordinaire, le syndrome d’Asperger est moins important. Il est tout au moins caractéristique d’une absence de déficience au niveau intellectuel.
Les personnes atteintes de ce syndrome montrent des difficultés de communications ainsi que des problèmes relationnels et de gestion de leurs émotions.
Même si cette forme est moins grave (ou impactante sur le quotidien), elle n’en présente pas moins des symptômes. On remarque aussi plusieurs répercussions sur la vie de la personne atteinte.
Faisons le point sur ce trouble neurologique.
L’autisme Asperger, c’est quoi ?
L’autisme Asperger est un trouble neurochimique qui influe sur l’activité cérébrale de la personne. Les sens et l’intelligence restent intacts, mais les effets se remarquent sur les neurones.
De ce fait, la personne atteinte n’a aucun retard mental ou physique. C’est d’ailleurs là que ce type d’autisme se différencie des autres. On parle aussi d’Asperger ou d’Aspie pour désigner les autistes Asperger.
Avec l’évolution des recherches sur l’autisme, on en arrive à dire que le syndrome Asperger n’est pas un handicap. On le classe plutôt dans la catégorie « différences », puisqu’il n’y a aucun retard sur le développement de la personne.
Un Asperger s’identifie principalement grâce à ses rapports sociaux. C’est une personne qui a du mal à coexister avec les autres, car il ne comprend pas le monde extérieur.
Ce syndrome crée un certain manque d’émotion apparent et un usage parfois abusif de la logique. L’Asperger a développé une communication différente avec des difficultés à comprendre les notions abstraites, la répétition de mots ou la difficulté à exprimer et à reconnaître les émotions.
Qu’est-ce qui cause l’autisme Asperger ?
Le syndrome Asperger, comme toute autre forme d’autisme, est déclaré comme étant d’origine génétique. Toutefois, cette origine reste une hypothèse médicale non vérifiée. On ne connaît pas avec exactitude la cause réelle de ce trouble.
Le problème proviendrait d’une mauvaise transmission de l’information au niveau du cerveau ainsi qu’un développement neurologique spécifique. Ce dérèglement engendre une perception différente du monde. C’est pourquoi l’Aspie est souvent incompris par le reste de son entourage. La détection et la pose d’un diagnostique n’est pas systématique, d’autant plus chez les femmes.
On soupçonne que les facteurs environnementaux aient une forte influence sur ce trouble. Néanmoins, cette cause passe en deuxième position face à l’aspect génétique.
Hans Asperger, auteur de la découverte du syndrome, souligne à l’époque que l’hérédité occupe une place majeure dans les causes.
L’étude de la santé des membres de famille des Aspie a permis de prouver que certains descendants sont prédisposés à développer ce trouble. On remarque dans ces familles plusieurs membres ayant certains symptômes, sans pour autant être autistes.
Comment traiter l’autisme dit Asperger ?
L’autisme Asperger est un syndrome chronique qui ne se guérit pas encore et ce n’est de toute manière pas une maladie. Plusieurs études ont été faites et d’autres sont en cours, cherchant la bonne formule pour remédier à ce trouble ou à minima aider à mieux vivre les effets de bords causés par le TSA ou de façon plus pragmatique par une société encore trop peu inclusive.
Cependant, pour l’instant, on aide avant tout les Aspies à mieux vivre et à s’épanouir.
Pour y arriver, il faut que son entourage immédiat s’adapte à sa manière de vivre (et cela démarre par une acceptation de la différence). Ensuite, il faut si possible faire appel à un médecin, spécialiste de préférence. On les retrouve dans la catégorie des psychologues, il est possible aussi de prendre contact avec un CRA (Centre Ressources Autisme) de sa région.
Après le diagnostic, on recommande un suivi médical spécifique et régulier. L’autiste peut avoir besoin de plusieurs spécialistes à la fois. C’est au médecin d’orienter le patient vers chaque discipline en fonction de l’état qu’il présente.
En plus, il y a aussi des programmes visant à favoriser l’intégration des autistes dans le monde. L’un des programmes est nommé « thérapies cognitivo-comportementales », communément appelé TCC.
Cet accompagnement permet à l’Asperger d’apprendre à son rythme la compréhension du langage corporel, d’améliorer ses relations avec les autres, mais surtout de comprendre le monde à travers un filtre plus commun.
Pour en arriver à venir en aide à un Asperger, il faut d’abord pouvoir l’identifier. Il y a des signes évocateurs du syndrome qui peuvent vous guider.
5 indices pour repérer si quelqu’un est autiste Asperger
Des indices pour repérer le syndrome d’Asperger :
- Isolement social
- Problèmes de communication
- Maladresse générale
- Personne avec un comportement dit maniaque
- Incompréhension de l’implicite
Voyons ces indices plus en détail.
Isolement social
Un autiste Asperger a de grandes difficultés à tisser des relations avec les autres à cause de sa perception des choses. On reconnaît ces personnes par le peu d’amis qu’ils ont.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’Asperger n’est pas conscient de son état. Dans sa tête, tout ce qu’il fait est normal et suit toujours une bonne logique.
Chez ce genre de personne, vous notez un isolement social. Ils ne cherchent pas à se rapprocher des autres. D’ailleurs, le besoin ne se fait pas sentir en eux. De même, ils ne supportent pas du tout le bruit et les endroits bruyants.
Ils préfèrent le calme et la quiétude. Ce sont des personnes qui s’enferment dans certains jeux où ils trouvent de l’épanouissement. C’est leur meilleur moyen d’évasion mentale.
Problèmes de communication non verbale
On reconnaît un Asperger aussi par sa difficulté à comprendre la communication gestuelle. Il ne comprend rien au langage corporel.
Dans sa logique, tout s’exprime par les mots et rien de plus. C’est pourquoi quand il parle, il ne fait presque pas de gestes. Si on lui passe un message par de la gestuelle ou des signes, il n’y verra que du feu.
Son cerveau n’est pas apte à décoder ces messages non-verbaux.
Ce symptôme se remarque chez l’enfant très tôt, déjà à l’âge de 3 ans. L’enfant a l’air insensible aux blagues et aux rires. Il sourit très peu et ne communique avec ses parents et son entourage que par le langage verbal.
La difficulté de communication verbale se résout partiellement chez certains Asperger quand on leur apprend la signification des signes et des gestes. Ils arrivent à en comprendre certains et les utilisent, mais de manières un peu mécaniques.
Maladresse générale
Les troubles de la motricité sont l’un des symptômes phares de l’autisme dit Asperger. La première manière de le remarquer est d’observer la démarche de la personne. La démarche n’est pas sûre et ferme.
Ceci donne l’impression que la personne titube légèrement. Le problème se situe au niveau de la coordination des mouvements. La plupart sont maladroites dans la vie quotidienne. Ils ont des difficultés à faire des travaux de très grande précision.
Avec cette maladresse, l’Aspie ne fait pas de prouesses au sport. Il se fatigue extrêmement vite. C’est une personne plus intellectuelle que physique. On explique aussi cette maladresse par l’anxiété chronique dont souffre l’autiste. Ce qui se rend visible à travers tout ce qu’il fait.
Personne avec un comportement dit maniaque
Les autistes Asperger sont souvent considérés comme maniaques. C’est un symptôme présent dans de nombreux cas de figure. Ces autistes sont très sensibles au désordre. Ils sont ordonnés et méticuleux dans le rangement ou affectionnent un système d’organisation particulier.
On remarque aussi que les autistes Asperger ont un faible pour la collection d’objets. Le cas le plus fréquent étant la collection de petites voitures ou de figurines.
En outre, ces personnes sont très routinières. Elles ont un emploi du temps très précis et le respectent à la lettre. Ils ont horreur du changement brusque. Elles se créent des habitudes et s’y conforment.
Incompréhension des choses « normales »
Étant des personnes qui apparaissent comme peu sensibles, les autistes ne cernent pas ce que les autres admettent comme normal. Ce comportement est dû à un potentiel manque d’empathie. L’autiste prend toujours tout au premier degré, jamais au-delà, sauf en cas d’adaptation forte.
Son entourage le caractérise aisément de froid et distant.
Par exemple, lors du décès d’une personne âgée, les proches pleurent. L’autiste, lui, peut raisonner en disant que le défunt avait atteint l’âge pour partir, ou que ses souffrances sont abrégées. Il pourrait même se réjouir.
Comme on l’a dit plus haut, l’autiste est peu empathique et fonctionne toujours selon la logique.
Gardez cependant en tête que nous parlons de TSA et qu’il y a le S, qui signifie spectre. Seul un professionnel de santé pourrait poser un diagnostique et chaque personne est unique. Attention à ne pas réduire les personnes autistes (Asperger) à de simples critères de l’ordre du préjugé s’ils sont considérés sans mesure.