Quelles sont les 7 étapes du deuil ?

Quelles sont les 7 étapes du deuil ?
Source : shutterstock.com

Devoir faire le deuil d’une personne que l’on aime est une épreuve difficile. Le mot « deuil » vient d’ailleurs du latin dolore, qui signifie « souffrir » : quand l’un de ses proches meurt, on est pris par la douleur, la peine, le chagrin, on souffre de la disparition et de l’absence de son proche décédé. Cependant, on peut aussi ressentir de l’incompréhension, de la colère, de la culpabilité, voire une forme de détachement ; on peut se laisser aller dans sa vie quotidienne comme au contraire s’occuper pour ne pas y penser. Ces différentes réactions relèvent du travail de deuil et illustrent combien le deuil est un processus évolutif. Faire son deuil, c’est finalement un processus psychologique non-linéaire, c’est-à-dire que l’on passe par différents états jusqu’à arriver au moment où l’on a « fait son deuil ». Des chercheurs ont ainsi formalisé des étapes du deuil, que nous allons vous présenter ici. 

Quelles sont les 7 phases du deuil ?

On lit parfois que le deuil comporte 7 étapes, ou 7 phases. Le plus souvent, il est en réalité question des 5 phases du deuil. Cette théorie des 5 étapes du deuil provient d’une médecin psychiatre, Elisabeth Kübler-Ross, et elle est généralement mal interprétée. En effet : cette médecin a élaboré sa théorie en travaillant avec des patients en fin de vie, des personnes qui souffraient d’une maladie en phase terminale et qui savaient donc qu’elles allaient prochainement mourir. Le modèle Kübler-Ross décrit donc 5 étapes par lesquelles une personne en fin de vie pourrait passer, et qui sont (schématiquement) : 

  • Le déni – le patient refuse de croire qu’il est malade et qu’il va mourir.
  • La colère – le malade voit dans la maladie quelque chose d’injuste et blâme en général le médecin ou les soignants.
  • Le marchandage – le patient essaie de « négocier », en suppliant par exemple le personnel médical de le laisser vivre en évoquant ce qui lui reste à faire : il essaie de retarder sa mort.
  • La dépression – le malade ressent du désespoir, plus rien n’a de sens, il s’enferme dans la fatalité de sa mort prochaine.
  • L’acceptation – le patient est résigné, il a conscience de son décès prochain et inévitable, mais il reste acteur de sa vie ; il est plus serein.
Quelles sont les 7 phases du deuil ?
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Initialement, les 5 étapes du deuil sont donc un modèle créé à partir de l’observation de patients en fin de vie pour mieux les comprendre et les accompagner : sachez aussi que Kübler-Ross n’a jamais prétendu que tous les malades passaient par les 5 étapes. Les phases peuvent en réalité se chevaucher, ne pas apparaître dans cet ordre ou ne pas apparaître du tout : tout dépend du patient. 

Quand vous entendez parler des 7 étapes du deuil, c’est une variante de ce modèle, mais cette fois appliqué aux proches de la personne décédée. Ainsi, les 7 phases du deuil seraient, pour la personne qui reste : 

  • Le choc et le déni
  • La douleur et la culpabilité
  • La colère
  • Le marchandage
  • La dépression
  • La reconstruction
  • L’acceptation

Ce modèle en 7 phases du deuil – qui correspondraient à chaque livre de la saga Harry Potter selon certains fans – est fondé sur une incompréhension initiale : Kübler-Ross ne parlait pas des proches qui perdent un être cher, mais bien de la personne qui va décéder. Même si les bases de ce modèle sont donc assez incertaines, cela n’empêche pas qu’on y retrouve des éléments pertinents pour comprendre le deuil. 

Si vous voulez mieux comprendre le deuil, sachez que les recherches en psychologie s’accordent à repérer trois grands moments dans le deuil :

  • L’état de choc ou de sidération – c’est la première phase, où le choc de la disparition retentit sur tous les aspects de la vie et où la sidération conduit à refuser d’y croire puis à des comportements de recherche (de l’être disparu, de sa présence, d’objets qui y font penser). On y trouve aussi de la colère.
  • L’expression du chagrin du deuil – la deuxième phase est souvent la plus longue du travail de deuil, on parle d’un état dépressif réactionnel dans lequel on prend conscience de la réalité, on peut avoir des troubles alimentaires ou du sommeil (sur le plan corporel), des difficultés à être attentif, à réfléchir, à se concentrer (sur le plan intellectuel) et une humeur sombre (sur le plan affectif).
  • L’achèvement du travail de deuil – la dernière phase est l’acceptation de la perte du proche, on peut alors de nouveau en parler sans s’effondrer en larmes, on a cessé d’idéaliser la personne disparue, on sort de l’état dépressif réactionnel (on peut de nouveau profiter de la vie sans culpabiliser par exemple).
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Combien de temps dure le processus de deuil ?

Les 3 grands moments dans le travail de deuil – de même que les fameuses 7 étapes du deuil – sont propres à chacune et à chacun. Même au sein d’une même famille qui perd un proche, tout le monde ne passe pas par les mêmes étapes au même moment, chacun ne traversera pas les mêmes phases et ne fera pas face aux mêmes sentiments : un deuil reste très personnel. Certains auront tendance à aller rapidement de l’avant, d’autres resteront plus longtemps dans l’expression du chagrin du deuil. 

Ainsi, il est impossible de dire combien de temps dure le processus de deuil : l’important, c’est d’aller à son rythme et d’accepter que faire son deuil peut être long. Par contre, il existe une différence entre le deuil normal (que l’on a décrit) et ce que l’on nomme des « deuils compliqués » – ainsi que des « deuils pathologiques » – auxquels il faut faire attention. Le deuil compliqué se caractérise par l’installation dans la durée (au-delà d’un an pour un adulte) d’un certain nombre de symptômes (comme l’auto-accusation, l’incapacité à accepter que la personne n’est plus là, le sentiment de solitude ou encore de perte de sens). Pour en savoir plus sur les critères médicaux qui le définissent, c’est par ici

Pour accélérer le processus de deuil, et surtout mieux le vivre, on vous conseille d’aller consulter un ou une psychologue. Si vous ressentez des difficultés à accepter la disparition de votre proche, il est important d’en parler. Et avant cela, malgré la peine, rendez un bel hommage à la personne disparue lors des obsèques afin de ne rien regretter et vous reprocher par la suite. On vous recommande ce site si vous souhaitez déposer une plaque funéraire à l’endroit où votre proche reposera.