CBD médical : la position de l’OMS, de l’Académie de Médecine et du ministère de la Santé

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CBD médical : la position de l’OMS, de l’Académie de Médecine et du ministère de la Santé

Bien qu’il soit extrait du chanvre industriel comme le THC, le cannabidiol ou CBD n’est ni addictif, ni psychotrope. Largement commercialisé en France sous forme d’huiles, de feuilles, de résines et d’aliments, le cannabidiol divise la communauté scientifique malgré des résultats prometteurs dans le traitement de pathologies neurologiques comme l’épilepsie. 

Retrouvez dans cet article une synthèse des positions officielles de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), de l’Académie nationale de Médecine et du ministère des Solidarités et de la Santé.

Le cannabidiol vu par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ?

Le 19 décembre 2017, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a officiellement recommandé que le cannabidiol (CBD) ne soit pas classé comme « substance contrôlée » au niveau international. Concrètement, la molécule ne sera donc pas soumise à un contrôle international strict au niveau de son transport, sa production et son approvisionnement. Il appartient donc à chaque pays de définir le statut juridique du cannabidiol en toute souveraineté. Dans la foulée, certains pays ont assoupli les restrictions sur les produits à base de CBD comme l’Australie, le Canada, la Suisse, les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Dans une autre communication parue en novembre 2017, le Comité scientifique des experts de la pharmacodépendance de l’OMS a estimé que le cannabidiol ne présentait pas de danger pour la santé publique. Extrait : « A l’état pur, le cannabidiol (CBD) ne semble pas présenter de potentiel d’abus et n’est pas nocif pour la santé ». Malgré cette conclusion, la position de l’OMS obéit au principe de précaution. En effet, l’Organisation ne recommande pas l’usage du cannabidiol à des fins médicales, même si elle reconnaît que « les premières données issues d’études réalisées chez l’Homme et l’animal montrent que l’utilisation du CBD pourrait avoir des vertus thérapeutiques pour les crises d’épilepsie et les pathologies associées ».

En conclusion, l’OMS explique que d’autres éléments de preuve sont nécessaires pour pouvoir recommander l’intégration du cannabidiol dans la pharmacopée. La position officielle de l’OMS sur le CBD est détaillée dans ce communiqué de presse. (contenu en anglais).

Le CBD vu par l’Académie nationale de Médecine

La position des Sages de l’Académie nationale de Médecine est beaucoup moins nuancée que celle de l’OMS. En effet, l’organisation met en garde contre « l’utilisation abusive et dangereuse de l’expression ‘cannabis thérapeutique’ ». L’Académie estime en effet que le cannabis dit thérapeutique ne peut apporter les garanties d’un médicament dans la mesure où il n’est ni dosé, ni contrôlé. Les Sages évoquent également un risque d’addiction, notamment chez les jeunes, ainsi que des effets secondaires psychosomatiques. L’ANM a même fustigé l’expérimentation thérapeutique lancée par le ministère de la Santé en mars 2021.

Cette position a été officiellement critiquée par le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans un tweet daté du 18 juin 2019. Extrait : « Ce que nous souhaitons expérimenter, c’est l’usage médical de dérivés du cannabis. Autre nom, même fonction ».

Le CBD thérapeutique vu par le ministère des Solidarités et de la Santé

La position du ministère des Solidarités et de la Santé peut être analysée sur deux niveaux : 

  • Sur le cannabidiol thérapeutique : le ministère de la Santé semble plutôt favorable à l’intégration du CBD dans l’arsenal médical. Une grande expérimentation a débuté en mars 2021 pour évaluer le potentiel thérapeutique du CBD et du THC dans le traitement de certaines pathologies neurologiques ainsi que pour le soulagement de la douleur dans les troubles dits « pharmaco-résistants ».
  • Sur le cannabidiol récréatif : le ministère de la Santé est défavorable à la commercialisation des produits à base de CBD, même avec un taux de THC inférieur à 0,2 %. En effet, un arrêté ministériel a même interdit ces produits le 31 décembre 2021. Saisi par les professionnels du secteur, le Conseil d’Etat a suspendu cette interdiction, la jugeant « disproportionnée » et « injustifiée » au regard des données à sa disposition. Aujourd’hui, le cannabidiol est commercialisé par plus de 2 000 boutiques spécialisées et dans certaines enseignes comme Monoprix. Pour commander du CBD, vous pouvez vous rendre sur 321CBD.

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