Que ce soit à l’approche d’un examen, avant une conférence en public ou face à un danger, le stress est une manifestation du corps pour répondre à une stimulation extérieure.
L’organisme est bien conçu, il réagit à chaque situation en délivrant les hormones adéquates pour y faire face. Ces réactions sont faites cependant pour affronter un danger ou une menace et non pas pour durer dans le temps.
Il est compliqué de définir et reconnaître le stress, principalement parce que ses signes diffèrent d’une personne à l’autre. Il y a même une confusion dans le langage, on qualifie de stress aussi bien la menace que notre réaction face à celle-ci.
Le stress chronique, quant à lui, épuise les réserves du corps et le pousse à fonctionner au-delà de ses capacités.
Sur la durée, le stress peut provoquer des troubles du sommeil, du comportement, des troubles cognitifs et digestifs. Tout celà peut conduire à de la fatigue, des douleurs, des problèmes cardiovasculaires et à une baisse de l’immunité.
Qu’est-ce que le stress ?
Le stress est une réaction normale du corps qui se produit lorsque nous sommes agressés par notre environnement. Si le stress concerne tout être humain et que ses manifestations sont généralement communes, chacun a sa manière d’y réagir et de s’y adapter.
Quand une personne fait face à un stress, une réaction est préparée par l’organisme pour y répondre. Cette réponse l’aide à réagir face à un danger par exemple, ou encore pour entamer une fuite ou se défendre. A ce moment-là, il rassemble ses capacités physiques et focalise son attention.
Comment se manifeste le stress ?
Les manifestations peuvent être différentes selon la nature du stress, néanmoins certains signes se retrouvent communément lors de situations angoissantes. Le stress aigu se manifeste par plusieurs signes, parmi lesquels :
- Les troubles du sommeil
- Une accélération du rythme cardiaque
- Un accroissement de la transpiration
- Des difficultés à respirer
- Et des troubles digestifs
Sur le plan des émotions aussi, plusieurs signes sont communs au stress tels que l’irritation, la faible estime de soi, l’agitation, la colère etc…
Enfin, sur le plan intellectuel, le stress a de nombreuses répercussions, notamment des troubles de la concentration, des difficultés à agir sereinement et de façon réfléchie, des oublis constants.
Les conséquences du stress chronique sur la santé
Le stress agit aussi bien directement qu’indirectement sur le corps. Lorsque l’adrénaline est produite en grande quantité, elle détruit progressivement le cœur et les vaisseaux sanguins.
La sécrétion de cortisol quant à elle, dérègle le système immunitaire, engendrant des maladies auto-immunes.
Aussi, certaines maladies liées à une prédisposition génétique, qui auraient pu rester silencieuses toute la vie, se manifestent suite à une période de stress.
Les maladies provoquées par le stress
Quand il est chronique, le stress peut être nuisible à la santé. Il peut aussi favoriser l’apparition de nouvelles maladies, déclencher des maladies latentes, ou encore en aggraver certaines.
Le stress n’est pas une maladie en soi mais plutôt un facteur de risque de plusieurs maladies à cheval entre le somatique et le psychologique.
Parmi les principales maladies provoquées par le stress, les maladies cardiovasculaires, les douleurs musculaires, le syndrome métabolique, les troubles hormonaux, l’anxiété, les maladies auto-immunes etc…
Les conséquences du stress sur le corps sont innombrables, toutefois certaines sont plus répandues que d’autres :
- Troubles du sommeil
- Troubles du comportement
- Troubles cognitifs
- Fatigue persistante
- Douleurs musculaires, articulaires, rhumatismales
- Troubles digestifs
- Problèmes cardio-vasculaires
- Problèmes cutanés
- Baisse de l’immunité
- Troubles de l’appétit
Voyons ces points plus en détails :
Les troubles du sommeil : le stress peut conduire à des difficultés à s’endormir, à des réveils nocturnes, à des réveils précoces et donc à une baisse de vigilance en journée.
Il est à noter que stress et troubles du sommeil constituent un cercle vicieux. D’un côté, le stress nuit à la qualité du sommeil et de l’autre, le manque de sommeil est favorable au stress.
Les troubles du comportement : le stress provoque une irritabilité et des émotions excessives. Le stress tend à provoquer au niveau comportemental, des réactions démesurées.
Les troubles cognitifs : une perte de mémoire, des difficultés à se concentrer.
La fatigue persistante : le stress et la fatigue sont souvent corrélés. L’organisme fortement sollicité puise dans ses réserves énergétiques et a de plus en plus de difficultés à récupérer, la fatigue se manifeste alors.
L’affaiblissement du corps est à son tour favorable au développement du stress.
Les douleurs musculaires, articulaires, rhumatismales : le mal de dos, les tensions musculaires, les douleurs articulaires sont des conséquences directes du stress.
Les troubles digestifs : parmi les conséquences digestives du stress, les maladies inflammatoires de l’intestin, le syndrome du côlon irritable, le reflux gastrique, les ulcères etc…
Les problèmes cardio-vasculaires : le stress peut entraîner des douleurs dans la poitrine, de l’hypertension, des palpitations et même un infarctus.
Des problèmes cutanés : le stress est souvent à l’origine d’eczéma, de psoriasis, d’herpès, de démangeaisons etc…
Une baisse de l’immunité : lors des périodes de stress, les infections virales et bactériennes deviennent plus fréquentes. L’augmentation de l’adrénaline et du cortisol aboutit à une dégradation de la réaction inflammatoire et à une diminution de l’activité des cellules immunitaires.
Des troubles de l’appétit : le stress coupe l’appétit ou au contraire conduit à une tendance gourmande. La perte d’appétit pourrait s’expliquer par le fait que la poussée d’adrénaline oriente le sang vers le cœur, les muscles et le cerveau au détriment du système digestif.
Autant dire que le stress perturbe le corps de fond en comble. Des conséquences inquiétantes qui à terme peuvent être délétères pour l’organisme.
Est-il possible de réduire le stress ?
Oui, dans une moindre mesure.
La pratique de la méditation, l’usage raisonnée d’huiles essentielles ou encore de CBD, la cohérence cardiaque ou plus simplement la réduction des facteurs stressants sont des pistes intéressantes.
Ce sont des moyens pratiques et efficaces, mais il faut aussi traiter l’origine du problème en profondeur. Un stress persistant n’est pas une bonne chose pour l’organisme.
Les différentes phases du stress
La réaction de l’organisme face à une agression extérieure, semblerait passer par trois phases :
La phase d’alarme : Ce sont les premiers signes que ressent un corps qui fait face à une menace extérieure. Généralement, à cette étape, le cortisol est libéré puis il y a une poussée d’adrénaline qui booste l’énergie.
Ces modifications corporelles enclenchent des réactions de fuite ou de combat.
La phase de résistance : La situation inquiétante se prolonge, les mécanismes du corps s’adaptent pour y faire face. A la longue, les taux élevés de cortisol et d’adrénaline ont d’importantes répercussions sur le corps.
La phase d’épuisement : Lorsque la phase de résistance dure, l’organisme s’épuise. Les symptômes deviennent de plus en plus prononcés. Le corps est donc dans une spirale infernale, son affaiblissement le rend d’autant plus vulnérable aux situations de stress.
Y a-t-il un bon et un mauvais stress ?
Sur une courte durée, lorsqu’il n’a pas un impact physique important, un stress peut être qualifié de « bon stress » s’il permet de bien préparer un examen, de réagir face à un danger, d’être à l’heure et que d’un autre côté, il ne porte pas préjudice à la santé.
A l’inverse, un stress qui devient très fort, qui ne se limite pas à améliorer les performances mais au contraire à inhiber des réactions naturelles et qui porte atteinte à la santé est considéré comme un « mauvais stress ».
Un stress particulier : le stress post-traumatique
Il s’agit d’un stress prolongé mais aigu qui a lieu après un traumatisme. En découlent des réactions importantes, dès que l’objet du stress ressurgit. Ce stress intervient par exemple suite à un accident, la personne concernée tend à revivre l’événement dès qu’une stimulation extérieure y renvoie.
Lorsque le corps est confronté au stress, il entre souvent dans un cercle vicieux. Il sécrète des hormones pour affronter les agressions extérieures, lesquelles hormones ont un impact sur le fonctionnement du corps.
Ses ressources s’épuisent, ses forces s’affaiblissent et il devient de plus en plus vulnérable aux situations de stress.
Il est donc primordial de ne pas se mettre en colère dans la mesure du possible et d’éviter de se mettre dans des situations qui exposent à un stress.
