Qu’est-ce que c’est qu’une mononucléose ?

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Qu’est-ce que c’est qu’une mononucléose ?

La mononucléose est une infection provoquée par un virus appelé Epstein-Barr (EBV) qui se transmet par la salive (que ce soit par l’intermédiaire d’un baiser ou d’une projection après avoir toussé ou éternué). Même s’il s’agit d’une infection sans gravité dans la plupart des cas, elle mérite quand même d’être connue car elle peut atteindre tout le monde, peu importe le sexe ou l’âge. De plus, lorsqu’elle se complique, elle peut favoriser le développement d’autres maladies.

Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette infection. 

Qu’est-ce que la mononucléose ?

La mononucléose infectieuse est une maladie contagieuse causée par le virus EBV (Epstein-Barr Virus) qui est un membre de la famille des herpès virus. C’est l’une des infections les plus courantes qui touchent les humains dans le monde.

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Mode de transmission

L’infection touche essentiellement les adolescents et les jeunes adultes. Comme elle se transmet par la salive, on attrape souvent cette maladie en embrassant quelqu’un. C’est d’ailleurs ce qui lui vaut son nom de « la maladie du baiser ». Vous pouvez aussi être exposé si vous partagez des ustensiles de cuisine ou un verre avec une personne atteinte de mononucléose.

Bien que cette maladie ne soit pas aussi contagieuse que d’autres infections telles que le rhume, sachez que la période de contagion est longue et peut aller jusqu’à 6 mois après la guérison.

Il est important de savoir que l’infection n’apparaît qu’une seule fois au cours de la vie d’une personne. Cependant, une fois qu’elle est infectée, le virus peut subsister dans son organisme pendant une très longue période.

Mononucléose : une infection qui se résorbe d’elle-même

Si vous êtes atteint de mononucléose, un bon repos et le fait de boire une quantité suffisante d’eau peuvent suffire pour vous guérir. L’infection va se résorber d’elle-même, sans impliquer d’effets à long terme.

La plupart des adultes ayant déjà été exposés au virus EVB peuvent développer des anticorps et seront donc immunisés, ce qui signifie qu’ils ne contracteront plus la mononucléose.

Les complications possibles

Il faut toutefois faire attention, car certaines complications peuvent avoir lieu, pour ne citer que l’augmentation du volume de la rate.

Une étude publiée par la revue Nature Genetics rapporte que la mononucléose favorise le développement d’autres maladies telles que :

  • L’arthrite juvénile idiopathique ;
  • Le diabète de type 1 ;
  • Le lupus érythémateux ;
  • La maladie cœliaque, c’est-à-dire l’intolérance au gluten ;
  • La maladie inflammatoire chronique de l’intestin ;
  • La polyarthrite rhumatoïde ;
  • La sclérose en plaques.

5 indices pour repérer si vous avez la mononucléose

Rappelons d’abord que les chances de contracter la mononucléose et de montrer tous les signes et symptômes sont élevées chez les adolescents ou jeunes adultes. Les enfants peuvent contracter cette maladie dès le plus jeune âge mais ne présentent généralement que peu de symptômes. C’est la raison pour laquelle l’infection n’est pas souvent diagnostiquée.

Les symptômes

Voici 5 symptômes qui permettent de repérer si vous avez la mononucléose.

1 — La fatigue

La mononucléose peut causer une fatigue extrême pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois, associée à une fièvre et à des douleurs musculaires.

Les symptômes causés par la mononucléose disparaissent souvent et progressivement après deux semaines. Si la fatigue est encore présente six mois après l’infection initiale, ce qui peut arriver chez une minorité de patients, il faudra procéder à des examens de santé plus poussés. Un diagnostic de syndrome de fatigue chronique peut par exemple être recommandé.

2 — Les maux de gorge et de tête

Les maux de gorge sont souvent diagnostiqués à tort comme une angine streptococcique qui ne s’améliore pas après un traitement antibiotique et dont les symptômes sont similaires à ceux de la mononucléose.

Le mal de gorge peut s’aggraver et, à l’extrême, entraîner l’incapacité d’avaler. La gorge deviendra rouge et des dépôts blancs ou des membranes iront s’y déposer.

3 — La fièvre

La température corporelle du malade peut aller jusqu’à 40,5 °C. La fièvre pourrait également s’accompagner de frissons pendant une à deux semaines.

4 — Les gonflements

Des ganglions lymphatiques vont apparaitre au niveau du cou, des aisselles, des amygdales et de la rate de la personne infectée.

Le virus implique une augmentation importante du volume des amygdales qui peut obstruer les voies respiratoires du patient, causant ainsi une détresse respiratoire, c’est-à-dire une importante difficulté à respirer.

L’une des plus graves complications de la mononucléose est la rupture de la rate. Si vous ressentez une douleur aiguë en haut et à gauche de votre abdomen, ne tardez donc pas à consulter un médecin. Il pourra percevoir le gonflement de cet organe en tâtant votre abdomen.

5— L’éruption cutanée

Bien qu’elle ne soit pas le symptôme le plus courant de la mononucléose, l’éruption cutanée peut être un signe de l’infection, surtout après que le malade ait pris des antibiotiques pour atténuer son mal de gorge.

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L’éruption cutanée est souvent non spécifique. Elle peut se présenter sous différentes formes comme :

  • Des taches plates, des bosses ou de petites lésions rouges sur la peau, n’importe où sur le corps, provoquant ou non des démangeaisons (éruption cutanée maculopapuleuse) ;
  • Des petites zones de saignement sous la peau, notamment dans la bouche (pétéchies).

Certains symptômes comme la fièvre ou le mal de gorge vont s’atténuer après environ 2 à 3 semaines. Quant à la fatigue, l’hypertrophie des ganglions lymphatiques et le gonflement de la rate, ils peuvent persister un peu plus longtemps, allant jusqu’à plusieurs mois.

Bon à savoir : si le virus se réactive, il ne provoquera plus de symptômes, sauf si le système immunitaire de la personne est affaibli. Dans ce cas, elle pourra développer les signes que nous avons énoncés ci-dessus plus d’une fois. Sans le savoir, elle pourra également transmettre l’EBV réactivé à d’autres personnes.

Quelques conseils pour prévenir la mononucléose

D’abord, il importe de savoir qu’il n’existe pas encore de vaccin pour prévenir cette maladie et de rappeler qu’elle se transmet par la salive.

Une fois que vous êtes infecté par le virus, la meilleure chose à faire est donc d’éviter de le transmettre à d’autres personnes. Ne les embrassez pas et ne partagez pas votre nourriture et votre vaisselle durant quelques semaines et ce même après la disparition des symptômes. N’oubliez pas de laver régulièrement vos mains et de vous protéger si vous avez de la toux et si vous éternuez afin d’éviter la propagation du virus.

Les futures mamans affectées par la mononucléose ont généralement des grossesses saines. Il leur est toutefois recommandé de demander l’avis de leur médecin traitant puisqu’en cas de fièvre, le risque de travail prématuré et de fausse couche peut augmenter. Le risque qu’elles transmettent le virus EVB à leur bébé pendant la grossesse ou après l’accouchement est faible. La plupart des nouveaux nés ne présentent pas de symptômes de mononucléose si l’infection s’est produite pendant la grossesse. Cela n’exclut pas la possibilité que le bébé soit affecté. Le mieux serait donc d’en discuter avec son médecin.

Enfin, sachez que si votre rate est enflée à cause de la mononucléose, elle est susceptible de se rompre de façon spontanée ou après un choc. C’est une conséquence qui ne survient que rarement, mais le risque est réel. C’est pourquoi la pratique de sports de contact est contre-indiquée aux patients qui souffrent d’une telle infection.

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