La fièvre Lassa est une maladie endémique de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. C’est une fièvre hémorragique dont le responsable est le virus lassa. C’est l’une des maladies contre laquelle il n’existe aucun vaccin à l’heure actuelle.
Elle touche environ 300 000 personnes par an dans les zones endémiques où le taux de mortalité est estimé à 2%. Comment se manifeste-t-elle ? Quels sont les traitements adaptés ?
Les symptômes de cette maladie
La fièvre de Lassa est causée par un Arénavirus nommé Lassa découvert dans une ville éponyme. Cette dernière est située en Afrique de l’Ouest et plus précisément au Nigéria. Le mal est aussi présent dans d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest comme le Libéria et la Guinée.
Une fois la maladie contractée, le patient peut présenter quelques symptômes au bout d’une à trois semaines. Ceux-ci sont néanmoins peu spécifiques, ils comprennent généralement :
- une fièvre,
- une sensation de fatigue ou de faiblesse,
- des céphalées,
- des nausées,
- des douleurs abdominales,
- des diarrhées,
- une asthénie, etc.
Chez certaines personnes, les symptômes sont plus graves. Elles peuvent être victimes de saignements, de vomissements, de douleurs dans la poitrine et l’abdomen, voire de difficultés à respirer. Dans les cas les plus graves, les personnes infectées peuvent présenter des symptômes tels que :
- des hémorragies
- des encéphalites
- des œdèmes
- des épanchements péricardiques.
Lorsqu’elle atteint les femmes enceinte, la fièvre Lassa est d’une gravité extrême et peut entrainer dans la plupart des cas le décès de la mère et du fœtus. Cette maladie laisse des séquelles chez les personnes ayant souffert d’une forme grave. Ces personnes présentent donc des séquelles comme :
- La surdité
- La myocardite.
Les modes de transmission de la fièvre Lassa
À l’origine, le virus provient du rat plurimammaire (Mastomys) qu’on retrouve en Afrique de l’Ouest. Le rongeur porteur du virus peut contaminer un individu qui entre en contact avec son urine ou ses déjections. Il est possible de contracter le virus en inhalant de fines particules présentes dans l’air contaminé.
Le mal peut également être transmis d’un individu à un autre par contact direct avec le sang et les liquides biologiques d’une personne contaminée. Les sécrétions comme la salive d’une personne atteinte sont par ailleurs des vecteurs de la fièvre de Lassa.
Les risques liés à cette fièvre
Il n’y a pas que des signes cliniques neutres qui s’observent chez un individu contaminé. Dans 20% des cas, les symptômes neutres de la fièvre Lassa évoluent vers des maux plus sévères. Dans 1% des cas, un décès peut survenir deux semaines après l’apparition des symptômes.
Chez les femmes enceintes, le risque de mortalité est particulièrement élevé au cours du troisième trimestre. Durant leur premier trimestre, on assiste généralement à une perte du fœtus. L’avortement spontané est une complication grave de l’infection.
Le traitement de la fièvre Lassa est plutôt limité. Il n’y a qu’un antivirus à large spectre, la Ribavirine, qui est actuellement utilisé pour lutter contre le virus. Bien que son efficacité reste mitigée, c’est la seule molécule qui semble avoir un effet.