Depuis bien longtemps, le choléra est une maladie rattachée au pays du Tiers Monde dans lesquels il sévit souvent. Cependant, la France connaît cette année une vague de contagion record de cette pathologie sur plusieurs de ses zones géographiques. Pour les autorités politiques et sanitaires de l’hexagone, l’heure est donc au questionnement.
Le système sanitaire français en alerte rouge face au choléra
Depuis plusieurs décennies, la France était habituée à jouer les sapeurs-pompiers dans les pays développés victimes d’épidémies de choléra, notamment en Afrique. Mais aujourd’hui, elle se retrouve dans une tout autre posture.
En effet, le pays tricolore fait face depuis plusieurs mois à des vagues d’épidémies de choléra qui mettent à mal les infrastructures et le personnel sanitaire de la République. L’épicentre de cette crise sanitaire est identifié à Mayotte, le 101ᵉ département français situé dans l’océan Indien.
En effet, depuis la troisième semaine de mars jusqu’à la date du 15 mai dernier, il a été enregistré dans ce territoire d’outre-mer 85 cas confirmés de choléra. D’après les données communiquées par les médecins engagés dans cette crise sanitaire, le symptôme qui revient principalement est une diarrhée sévère caractérisée par l’évacuation répétée d’une grande quantité de selles liquides.
Par le passé, les rapports journaliers faisaient cas d’une situation sous contrôle avec seulement quelques patients graves admis en réanimation. Mais depuis le 8 mai dernier, le contexte sanitaire s’est révélé plus critique avec l’enregistrement d’un premier cas de décès infantile liée à la pathologie. Une délégation ministérielle a été aussitôt dépêchée sur le terrain les 09 et 10 mai pour véritablement prendre l’ampleur des choses.
D’après les statistiques, on constate que deux tiers des cas de choléra enregistrés sur l’archipel français sont issus des populations autochtones. Le tiers restant des cas quant à lui est d’après les analyses issues des ressortissants de pays voisins d’Afrique tels que le Comores où la pathologie sévit depuis février dernier. Face à cette dynamique de l’épidémie, les autorités politiques et sanitaires françaises ont à cœur deux priorités. La priorité consiste à maîtriser l’épidémie sur le territoire mahorais en réduisant considérablement sa propagation. La seconde priorité consiste à éviter que l’épidémie n’embrase d’autres territoires français, notamment en France métropolitaine.
Une crise de choléra catastrophique à Mayotte en raison de plusieurs problèmes structurels
Pour certains spécialistes en crise sanitaire, l’épidémie de choléra qui sévit actuellement sur le territoire mahorais s’explique par un certain nombre de causes antérieures. En effet, les populations de ce territoire subissent depuis plusieurs mois une pénurie d’eau potable sans précédent.
Pour donc pallier ce besoin vital, plusieurs citoyens ont dû se tourner vers des points d’eau peu sanitaires tels que les rivières, particulièrement dans la commune de Koungou. Il s’ajoute à cela un déficit criard en matière d’infrastructures liées à l’hygiène et à l’assainissement.
Une montée en puissance du choléra aussi bien France que dans le monde
S’il est vrai que la situation sanitaire actuelle liée au choléra en France peut paraître singulière, il n’en demeure pas moins que des situations similaires sont aussi observées dans d’autres coins du monde.
En effet, d’après des informations communiquées par l’Organisation mondiale de la Santé, le nombre de cas de choléra dans le monde a presque doublé de 2023 à 2024.