Substituts : une alternative à risque réduit pour arrêter de fumer (Institut Molinari)

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Substituts : une alternative à risque réduit pour arrêter de fumer (Institut Molinari)

L’institut économique Molinari a publié une étude sur l’évolution des comportements des consommateurs liée au développement des substituts à la cigarette. Selon les données de cette recherche inédite, 1,35 millions de Français auraient arrêté de fumer grâce à la cigarette électronique. Une évolution qui pourrait diminuer significativement les risques associés au tabac. L’institut économique Molinari (IEM), organisme de recherche et d’éducation dont la mission est de rendre accessible au grand public les phénomènes et défis économiques, a publié en janvier une étude sur les substituts à la cigarette et le report des consommateurs vers ces dernières. D’après l’IEM, au moins 1,35 millions de Français auraient cessé de fumer à l’aide de la cigarette électronique. Selon cette étude, le fait que les consommateurs se tournent de plus en plus vers les substituts est une bonne nouvelle dans la mesure ou divers travaux montrent qu’ils représenteraient 15 fois moins de risques pour la santé que la cigarette traditionnelle. Les consommateurs plébiscitent le tabac sans fumée En matière de santé publique, un bon substitut est un produit moins dangereux que les consommateurs privilégient plutôt que le produit le plus nocif. Avec la montée en puissance des alternatives sans combustion présentant moins de risques, la domination de la cigarette conventionnelle semble faiblir. D’après l’IEM, en France, la forte diminution de la prévalence du tabac entre 2016 et 2019 coïncide avec une augmentation de l’usage des e-cigarettes. Côté Royaume-Uni, la promotion active de la cigarette électronique par le gouvernement pour réduire les méfaits du tabagisme a fait passer le taux prévalence de 20,2% en 2011 à 13,3% en 2021. Dans le même temps, les chiffres de l’organisme prouvent que la prévalence globale de la nicotine est restée relativement stable depuis 20 ans. Une partie des fumeurs français, à l’image de ceux d’outre-manche, ont substitué le tabac pour la cigarette électronique. Parmi les anciens fumeurs interrogés en 2021, 93,6% de ceux qui vapotent, et 61% de ceux qui ont cessé le vapotage, précisent que « la e-cigarette les a aidés à arrêter de fumer ». Deux tiers des 1,35 million de fumeurs (860 000) ayant arrêté ont remplacé la cigarette par le vapotage, et un tiers (490 000) ont abandonné la cigarette et le vapotage. Des données hautement significatives. Les produits sans combustion sont moins dangereux Selon bon nombre de travaux scientifiques, les produits sans combustion sont considérés comme substantiellement moins dangereux que le tabac. Leurs niveaux de risque représentent entre 0,1 et 6% des risques de la cigarette classique. Les substituts à la cigarette ont comme point commun de ne pas brûler le tabac. Et c’est cette absence de combustion qui réduit les risques des alternatives. La combustion rime avec production de goudron, de monoxyde de carbone, ou encore de mercure. Autant de substances contenues dans la fumée des cigarettes qui font du tabagisme la première cause de mortalité prématurée au monde. Pour rappel, ou information, différents substituts à la cigarette existent aujourd’hui. Il y a donc tout d’abord la cigarette électronique, qui chauffe du liquide contenant de la nicotine. On peut également citer le tabac chauffé, alternative qui produit des aérosols en chauffant des feuilles de tabac, ou les produits hybrides, qui chauffent du liquide (comme les e-cigarettes) et chauffent également du tabac indirectement (produits de tabac chauffé). Vient ensuite le Snus, poudre de tabac conditionné en sachets que l’on suce en les posant entre la gencive et la lèvre supérieure, et les sachets de nicotine synthétique sans tabac, considérés comme des Snus 2.0 car ils délivrent eux aussi la nicotine par voie orale.

En conclusion de son étude, l’institut Molinari identifie deux axes pour favoriser les substituts à la cigarette traditionnelle. L’organisme invite les pouvoirs publics à maintenir une fiscalité et une réglementation des produits sans combustion différents des produits avec combustion. Dans le même temps, l’IEM estime qu’il faut renforcer l’information sur les connaissances scientifiques actuelles et sur le bon usage des alternatives à la cigarette. « La meilleure stratégie comportementale est celle qui s’attèle en priorité à investir dans des produits de substitution solides comme semblent, par exemple, l’être les produits sans combustion du tabac. Dans ce domaine, l’approche française a été plus pragmatique que celle de nombreux autres pays européens. Elle mérite sans doute d’être encore davantage affirmée car elle permet d’éviter une approche trop précautionniste à l’égard de comportements individuels qui ne présentent pas de risque de contagion », précise la présidente de Molinari Cécile Philippe.

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