Toujours prête à se battre en duel avec la dopamine, la sérotonine est un neurotransmetteur qui prédispose au sommeil. En excès, elle rend mou. En déficit, au contraire, elle rend agressif et déprimé. Plongée à la découverte de la sérotonine, le plus célèbre des neurotransmetteurs.
La sérotonine, la messagère du bien-être
Antagoniste de la dopamine, la sérotonine est un neurotransmetteur. Elle sert de messagère pour pousser le cerveau à la somnolence et à l’endormissement.
Comme tous les neurotransmetteurs, la sérotonine est composée d’acides aminés. Dans son cas, c’est le tryptophane qui en est le précurseur. Pour atteindre le cerveau, le tryptophane est en concurrence avec d’autres acides aminés qui, eux, engendrent la production de dopamine.
Il en résulte que si l’apport en acides aminés est déséquilibré, la balance entre la sérotonine et la dopamine sera négativement impactée. Les risques sur la santé ne sont pas négligeables.
Trop de sérotonine, bonjour la fatigue
Selon de nombreux chercheurs, la fatigue physique ou psychique serait due à un excès de sérotonine dans le cerveau. Certains essais effectués dans ce sens sur des athlètes ont d’ailleurs montré des résultats encourageants.
Par conséquent, si vous vous sentez mou et démotivé, vous avez peut-être trop de sérotonine dans le cerveau. Pour remédier à cela, il faut consommer davantage d’acides aminés « branchés ». Il s’agit précisément de la valine, de la leucine et de l’isoleucine.
Ces acides aminés vont permettre d’augmenter le taux de dopamine et donc de rétablir l’équilibre. Ils se trouvent principalement dans la viande, le poisson et les œufs.
Trop peu de sérotonine, bonjour les fringales
Lorsque la sérotonine est en grève, vous devenez agressif, de mauvaise foi, voire déprimé. Vous avez envie d’aliments sucrés afin de retrouver un certain bien-être. L’effet est cependant très passager.
L’envie sucré lorsque l’on manque de sérotonine est liée au cerveau. L’ingestion de tels produits provoque la sécrétion de sérotonine. Par répercussion, le cerveau se retrouve dans un état de béatitude. À terme, cela peut mener à une sorte d’addiction au sucre.
Pour retrouver un taux correct de sérotonine, il faut privilégier les aliments à index glycémique bas et les oméga 3. Si le déficit est important, une cure de compléments alimentaires riches en 5-HTP peut être intéressante. Le griffona en est la source la plus abondante.
De nos jours, le déficit en sérotonine est relativement courant, notamment en raison des lumières bleues. C’est d’ailleurs la première cause d’insomnie et de dépression. Cependant, augmenter son taux de sérotonine sans aucune raison médicale est un non-sens. Vous pourriez bien faire pire que mieux. Gérer sa production de sérotonine ne signifie nullement en fabriquer des quantités industrielles. Il faut au contraire en produire la juste dose.
Source : http://www.idf.inserm.fr/index.php/mediatheque/ile-de-france/evenements/site-idf/lire-la-breve29