Ces dernières années, les compléments alimentaires sont de plus en plus promus sur les réseaux sociaux. On leur attribue notamment de nombreuses vertus sur la santé humaine.
Néanmoins, cela ne doit pas être de nature à créer l’imprudence dans le cadre de leur utilisation. Car utilisés de façon inadéquate, les compléments alimentaires peuvent s’avérer être des menaces pour le bien-être humain.
C’est le message que tient notamment à rappeler les autorités sanitaires françaises face à la désinformation récurrente.
L’alerte de l’anses à propos des risques liés à l’utilisation inappropriée des compléments alimentaires
Il y a de cela quelques décennies en arrière, les conseils en matière de santé et de bien-être étaient l’apanage des professionnels de la santé. Mais en ce siècle de l’information, la donne a radicalement changé.
En effet, le développement de nouvelles technologies de communication a comme effet pervers la facile propagation des fausses croyances.
Pour pallier ce phénomène de désinformation sanitaire de plus en plus récurent dans le monde, notamment en France, il urge que les voix autorisées montent au créneau.
C’est dans cette logique que s’inscrit la dernière sortie en date de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
De façon plus précise, l’annonce médiatique de l’anses qui a récemment choqué plus d’un concerne les éventuels dangers liés à l’usage abusif des compléments alimentaires.
En effet, ce besoin de clarification fait suite à une montée des patients victimes de séquelles temporaires ou définitives liées à ces denrées.
En moins de dix ans, on est passé d’une dizaine à plus d’une centaine de cas d’effets indésirables liés aux compléments alimentaires recensés par les autorités sanitaires françaises.
Comme le rappelle l’anses, il s’agit la plupart du temps de divers maux qui affectent principalement la région de l’estomac. Dans certains cas, les effets néfastes des compléments alimentaires peuvent se manifester aussi à travers différentes allergies.
Sans pour autant chercher à susciter une panique générale au sein de la population française, l’anses a tenu néanmoins à rappeler une triste statistique. Il s’agit du fait que deux cas de décès liés à l’abus des compléments alimentaires ont été enregistrés entre 2009 et 2016.
La nécessité d’une utilisation encadrée des compléments alimentaires
Pour éviter à l’avenir une forte mortalité liés à la consommation de compléments alimentaires, il est utile de rappeler leur but premier. Ce but n’est rien d’autre que d’apporter des nutriments spécifiques en quantité insuffisante chez une personne.
Leur utilisation est donc conditionnée par certaines précautions. En premier lieu, il est important qu’il soit prescrit par des professionnels de santé après un diagnostic formel. Il s’agit notamment des diététiciens, des nutritionnistes ou des médecins généralistes.
En second lieu, il est important de se renseigner sur des aspects tels que leur posologie ainsi que les compléments alimentaires qu’il faut éviter d’associer ensemble.
Des campagnes de sensibilisation régulièrement initiées par les autorités sanitaires françaises
Dans la lutte pour la déconstruction des mythes autour des compléments alimentaires, l’anses tout comme plusieurs autres agences sont résolument engagées.
En effet, elles font chaque année le tour des régions de France pour être au contact des populations. À ces occasions, certaines cibles sont parfois priorisées, notamment les jeunes, les sportifs, les femmes enceintes, les enfants ou encore leurs parents.