La popularité des laits végétaux, tels que le lait de soja, de coco et d’avoine, a considérablement augmenté ces dernières années en Europe. En réponse à cette tendance, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment publié un rapport préoccupant.
Publié le 28 juin, ce rapport alerte sur les risques potentiels de carence en iode associés à la surconsommation de ces produits. En effet, les laits végétaux, bien que perçus comme des alternatives saines aux produits laitiers traditionnels, peuvent entraîner des déficiences nutritionnelles importantes.
Comment s’obtiennent laits végétaux
La production de laits végétaux implique un processus de transformation qui les distingue des produits laitiers traditionnels. Ces laits, fabriqués à partir de diverses sources végétales comme le soja, l’avoine, les amandes ou le coco, sont souvent enrichis en vitamines et minéraux pour compenser les nutriments manquants.
Cependant, ils restent naturellement pauvres en iode, un élément crucial pour le bon fonctionnement de la thyroïde.
La transformation des laits végétaux commence par la macération et le broyage des matières premières végétales, suivis de la filtration pour obtenir un liquide homogène. Ce liquide est ensuite pasteurisé pour garantir sa sécurité microbiologique.
Bien que ce processus permette de produire une alternative laitière adaptée aux personnes intolérantes au lactose ou suivant un régime végétalien, il ne compense pas la perte en iode naturellement présente dans les produits laitiers animaux.
L’absence d’iode dans les laits végétaux est particulièrement préoccupante car ce minéral joue un rôle essentiel dans la régulation du métabolisme et le développement cérébral, notamment chez les femmes enceintes et les enfants.
Que dit le rapport de l’OMS
Le 28 juin 2024, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un rapport alarmant concernant la surconsommation de laits végétaux et ses effets potentiels sur la santé.
Le rapport met en lumière une tendance croissante en Europe à remplacer les produits laitiers traditionnels par des alternatives végétales, telles que le lait de soja, d’avoine, et de coco. Bien que ces produits soient souvent perçus comme plus sains ou éthiques, l’OMS souligne qu’ils présentent un risque significatif de carence en iode.
Le rapport indique que la diminution de la consommation de produits laitiers traditionnels, riches en iode, pourrait entraîner une insuffisance de cet élément essentiel chez de nombreux consommateurs.
L’iode est crucial pour le bon fonctionnement de la thyroïde, et sa carence peut provoquer une augmentation du volume de cette glande.
Ceci conduit à des troubles comme l’hypothyroïdie. Les formes sévères de cette carence peuvent également impacter la santé cardiaque et augmenter le risque de maladies cardiovasculaires.
Particulièrement préoccupant est l’impact potentiel sur les femmes enceintes et leurs fœtus. L’OMS avertit que la carence en iode peut nuire au développement cérébral des fœtus et des jeunes enfants.
La surconsommation de laits végétaux pose des risques sanitaires sérieux, notamment des carences en iode pouvant entraîner des troubles thyroïdiens et des problèmes de développement chez les fœtus.
L’OMS appelle à la prudence, recommandant de maintenir une consommation équilibrée de produits riches en iode pour éviter ces dangers.